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dimanche 27 mars 2011

La foresterie durable selon Steven Guilbeault

Steven Guilbeault était de passage au Cégep de Saint-Félicien le 23 mars 2011 pour présenter une conférence sur les changements climatiques et le développement durable. Les Accros de la forêt en ont profité pour lui demander ce qu’il pensait de l’avenir de la foresterie. Sans surprise, le cofondateur d’Équiterre est lui aussi un Accro de la forêt!

Comment peut-on définir la foresterie durable?
En tant que société, si on utilise nos ressources naturelles plus rapidement qu’elles ne se régénèrent, ce n’est pas un modèle qui peut fonctionner, autant d’un point de vue économique, que social, comme on peut voir avec la crise forestière, et certainement pas d’un point de vue environnemental.

Quel est l’avenir de la foresterie au Québec?
La crise forestière nous a fait prendre conscience du fait qu’on a surexploité et qu’on avait mal géré notre forêt. C’est important de donner une plus grande place aux régions dans ce dossier là. On veut donner plus de place aux municipalités pour qu’ils aient leur mot à dire sur les schémas d’aménagement et sur tout ce qui concerne la coupe. Mais un droit de regard vient aussi avec la responsabilité d’exploiter la ressource durablement.

Quel rôle joueront le tourisme et les produits forestiers non ligneux dans la relance forestière?
On a longtemps vu la forêt seulement comme des arbres à couper, alors qu’on se rend maintenant compte qu’il y a énormément de choses qu’on peut faire. Il faut « penser en dehors de la boîte » (comme le disent les Anglos) et voir ça non seulement comme des arbres à couper, mais voir ça de manière multifonctionnelle. On l’oublie souvent, mais l’impact économique des activités écotouristiques dans les parcs du Québec est très important. Il y a aussi la récolte de champignons qui devient de plus en plus populaire. Oui, on peut faire de la coupe et on va continuer à le faire, mais d’autres activités sont possibles et ont le potentiel de devenir très importantes tout en générant beaucoup d’argent. On commence à faire l’exercice, mais il faut continuer.
Lire la suite de cet article paru le 23 mars 2011 sur le site Accros de la forêt