Mais à ce camp, ses représentants ne s'en cachent pas, ils veulent faire contrepoids à un certain discours «pour redorer le blason de la foresterie» et se débarrasser «de la vieille image qui nous colle à la peau».
Pas pour une question d'image, mais d'avenir : la foresterie manque de relève, une situation qui va s'accentuer quand l'industrie sortira de la crise dans laquelle elle est empêtrée. Avec toutes les nouvelles négatives véhiculées par les médias ces dernières années, «les jeunes ne sont pas attirés par un emploi en foresterie», constate Étienne St-Michel, agent de projet à l'AFQM...
«On veut démontrer qu'on n'en est plus à L'erreur boréale [le documentaire de Richard Desjardins et de Robert Monderie]. On travaille sur notre forêt dans une optique de développement durable. Il reste beaucoup de travail à faire, admet M. St-Michel, mais on s'en va dans le bon sens.»
Les profs rencontrés sur place par Le Soleil étaient ravis de l'expérience. «On a beaucoup appris. Et je viens chercher des choses très concrètes [pour mon travail]», souligne Mathieu Blain, professeur de cinquième secondaire à Louis-Jacques-Casault, à Montmagny. Ce qui ne l'empêchait pas de garder un oeil critique sur les activités proposées. «On est capable de faire la part des choses.»
Le camp «a changé ma vision des choses sur l'ensemble de la foresterie - il se fait des choses extraordinaires, constate M. Blain. C'est le fun d'avoir l'autre côté de la médaille. Ça change ma perception des choses. Ce qui ne veut pas dire que je vais prêcher les vertus de l'industrie pour autant!»
Voir tout l'article d'Éric Morneault publié dans Le Soleil du 23 août 2009.
(Indexé dans i118-Août)