Article de Guy Benjamin dans Le Soleil du 29 septembre 2009 dans le cadre de la journée VIENS VIVRE LA FORÊT organisée par le comité sectoriel de la main d'oeuvre des industries du bois - (Québec) Pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur forestier. La phrase étonne alors que les scieries et les papetières annoncent fermeture après fermeture, au point de faire 10 000 chômeurs.
La pénurie de main-d'oeuvre en forêt est un argument de vente utilisé par Jean Dunnigan pour inciter les jeunes à s'inscrire au programme de technologie forestière du Cégep de Sainte-Foy.L'école de foresterie et de technologie du bois de Duchesnay, le Cégep de Sainte-Foy et l'Université Laval font découvrir cette semaine aux étudiants du secondaire les métiers de l'industrie forestière. Une industrie dont l'image est plutôt négative ces temps-ci, constate M. Dunnigan, coordonnateur au département de technologies du bois du Cégep.
Les usines ferment, mais l'aménagement des forêts doit continuer, et prendra même de l'ampleur, disent unanimement les représentants des centres de formation. Notamment en raison de la création des aires protégées et la volonté du gouvernement de confier la gestion des forêts aux régions. Le boulot ne manque pas en forêt, d'illustrer Simon Talbot. Le conseiller pédagogique de l'école de foresterie de Duchesnay précise que tous les étudiants inscrits à des cours en foresterie sont assurés, ou presque, de trouver rapidement du travail. Oubliez les emplois en usine.
De l'emploi pour tous parce que le nombre d'étudiants est moins élevé. À l'Université Laval, une trentaine d'étudiants veulent devenir ingénieur forestier. À une certaine époque, ils étaient une centaine.
Cégep de Sainte-Foy, le cours de technologie forestière est dispensé à une centaine d'étudiants, dont 47 en première année. Ils ont déjà été 120. Le collège n'accueille plus qu'un seul étudiant au cours de technologie de la transformation des produits forestiers, un finissant.
L'école de foresterie de Duchesnay offre sept formations pour obtenir un diplôme d'études professionnelles (DEP). Là aussi, plus le cours se rapporte à un travail en usine, moins il est populaire. Le cours de sciage et classement a attiré cinq étudiants, six fois moins qu'à une certaine époque.
Lorsque les usines tournaient à plein régime, le cours d'affûtage comptait 40 étudiants. Il n'y en a qu'un seul présentement, sur place spécifiquement à la demande d'une entreprise. Mais une carrière en aménagement a toujours la cote. Le métier de bûcheron n'est pas mort. Cinq jeunes suivent les 900 heures du cours d'abattage manuel et débardage forestier, mieux connu sous le nom de bûcheron.
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