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samedi 10 avril 2010

Crise forestière dans Portneuf:
trois scieries unissent leurs efforts

Pierrot Savard, de Scierie P.S.E.; Jean-François Dion, de Scierie Dion & Fils; le député de Portneuf, Michel Matte; et François Moisan, d'Éloi Moisan inc.
Photo: Johanne Martin

(Saint-Raymond) Les déboires d'AbitibiBowater profiteront finalement à trois entreprises portneuvoises. Grâce à une entente historique, Scierie P.S.E. inc., de Saint-Ubalde, Scierie Dion & Fils inc., de Saint-Raymond, et Éloi Moisan inc., de Saint-Gilbert, s'unissent autour d'un projet unique qui leur permettra de se partager sans se concurrencer les volumes de bois attribués à l'usine de sciage de la multinationale située à Saint-Raymond, mais fermée depuis février 2008.
«Il a fallu deux ans pour que l'initiative se concrétise, et à un certain moment, elle est passée à un cheveu d'avorter, mais le désir des trois compétiteurs de sauver des emplois et d'assurer leur avenir les a convaincus de poursuivre», a lancé le député de Portneuf, Michel Matte, lors du dévoilement de l'entente.
La redistribution du volume auparavant consenti à AbitibiBowater - plus de 100 000 m3 au total - vise non seulement la consolidation de l'approvisionnement en bois des nouveaux associés, mais vient également renforcer le créneau d'excellence de chacune des usines. Scierie P.S.E. exploitera les résineux, Scierie Dion & Fils, les feuillus, et Éloi Moisan, le mélèze, une spécialité de l'entreprise qui collaborera par ailleurs avec les deux autres pour les produits de deuxième et de troisième transformation.
«L'entente a aussi pour avantage de rendre possible une gestion locale du CAAF», a tenu à ajouter le président de Scierie Dion, Jean-François Dion. «La coupe de bois pourra ainsi commencer plus tôt en saison, ce qui permettra de fournir du travail à l'année tant aux personnes qui sont affectées à la récolte des arbres qu'à celles qui en font le transport ou qui ont un emploi en usine. Il deviendra également plus facile de travailler en harmonie avec les autres utilisateurs de la forêt.»
Usines fermées
Même si, dans l'ensemble, l'initiative aura pour effet de préserver quelque 250 emplois et d'en créer une vingtaine de nouveaux, elle a tout de même nécessité la fermeture de la scierie de Saint-Léonard, propriété d'Éloi Moisan inc., l'un des partenaires dans le dossier. Déjà fermée, l'usine d'AbitibiBowater a également dû être sacrifiée définitivement, mais ses installations ne seront pas démantelées et pourraient éventuellement resservir pour d'autres projets.
«Des sacrifices ont dû être faits, c'est certain, mais on se doit de reconnaître le caractère structurant de l'initiative pour la région», a conclu le maire de Saint-Léonard et préfet de la MRC de Portneuf, Denis Langlois. «Il s'agit très certainement d'un modèle à exporter.»
Lire cet article de Johanne Martin paru le 10 avril 2010 sur Cyberpresse.ca (Le Soleil)