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mardi 18 mai 2010

Entente historique de préservation des forêts du Québec





Photo: Ressources naturelles et faune Québec
Une entente qualifiée d'historique entre neuf grands groupes écologistes et des grands industriels aura pour effet de préserver pour au moins trois ans 8,5 millions d'hectares de forêt commerciale au Québec.
Cette superficie équivaut à 5% du territoire de la province. Quatre entreprises ont participé à l'entente au Québec : AbitibiBowater, Louisiana-Pacific, Kruger et Tembec. Elles ont renoncé à exploiter la moitié de leur territoire de coupe.
En contrepartie, les groupes écologistes suspendent leurs redoutables campagnes de boycott de produits jugés dommageables pour la forêt.
L'entente sur la forêt boréale canadienne a été dévoilée ce matin à Toronto et à Montréal. Comme La Presse l'annonçait, l'enjeu principal pour les écologistes est la préservation du caribou forestier, une espèce menacée.
«On annonce la suspension des activités forestière sur 85 000 kilomètres carrés jusqu'à l'adoption d'un plan de rétablissement du caribou forestier », a précisé Isabelle Deschênes, vice-présidente de l'Association des produits forestiers du Canada.
«Écologistes et industriels enterrent la hache de guerre», a déclaré Mélissa Filion, de Greenpeace Québec.
La symbolique et l'ambition de cette entente sans précédent a été soulignée par tous les protagonistes du débat sur la forêt boréale. L'exploitation et la préservation de cette forêt ont suscité polémique et acrimonie au fil des ans, avec le documentaire L'Erreur boréale de Richard Desjardins, sur fond de crise industrielle qui a détruit des dizaines de milliers d'emplois en forêt.
«Cette entente change la donne pour la plus grand forêt intacte au monde», affirme Josée Breton, de Canopée, un groupe qui presse les éditeurs d'utiliser des papiers certifiés écologiques.
«C'est un accomplissement historique», répond Michel Lessard, de la société Tembec.
Les entreprises y trouvent leur compte, selon Pierre Choquette, d'Abitibi Bowater. « Nous sommes fiers de signer cette entente, dit-il. Les bonnes nouvelles ne sont pas nombreuses dans l'industrie. Celle-ci en est une bonne. Les emplois et les produits seront plus durables. »
Dans l'ensemble du Canada, se sont 29 millions d'hectares de forêt commerciale où les activités sont suspendues.
Les parties se sont données trois ans pour atteindre une soixantaine d'objectifs. Un vérificateur externe fera rapport des progrès

Lire l'article de Charles Côté paru le 18 mai 2010 dans la Presse