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vendredi 17 décembre 2010

LES FROS AU CLAP : Ça continue!

1. Pour encore quelques jours, vous pouvez aller voir Les Fros au cinéma! Au Clap, à Québec, le film reste à l’affiche jusqu’à mercredi prochain. Alors, entre un nez rouge et les cadeaux de Nöel, vous pouvez aller faire un p’tit voyage au pays des mouches noires!
Stéphanie Lanthier sur son blogue le 17 décembre 2010

2. Critique de François Lévesque 10 décembre 2010  Culture / Cinéma D’hier à aujourd’hui


Photo : Photo Alain Corneau
Les Fros
Scénario et réalisation: Stéphanie Lanthier. Montage: Aube Foglia. Musique: Benoît Daoust, Michel Demers, Claude Fradette.
Québec, 2010, 71 min.
«Fros, n. m.: Déformation de l’anglais foreigners (étrangers).» Ainsi Richard Desjardins introduisait-il, au Club Soda, sa prenante chanson Les Fros. Question de mise en contexte, Stéphanie Lanthier offre la définition complète en guise de préambule à son documentaire du même nom, laquelle précise: «Dans les années 1930, nom donné aux personnes venues travailler en Abitibi.» Projet ayant germé pendant un précédent tournage, celui de Deux mille fois par jour, Les Fros présente la réalité, toujours vivante, de ces immigrants montés dans le Nord dans l’espoir que l’argent récolté sera égal à la sueur versée.
Dans son texte beau et engagé, Desjardins faisait référence à la mine de cuivre de Rouyn-Noranda, et c’est également à la capitale régionale que fait d’emblée allusion l’un des participants du documentaire de Stéphanie Lanthier. Lequel se penche, pour sa part, sur le quotidien des débroussailleurs embauchés par les papetières afin d’aérer les boisés dans le but de favoriser la croissance des forêts.
La documentariste aime manifestement cette nature-là, souvent jugée austère avec sa dominance de conifères effilés. Cela est apparent dès la séquence d’ouverture, tournée juste avant l’aube, et qui capture en un long plan toute la beauté cachée d’un simple chemin de terre flanqué d’épinettes. Le même sentiment s’applique au sujet, à cet assortiment hétéroclite d’hommes venus de partout afin de trouver ou de fuir quelque chose: un Roumain encore stigmatisé par le régime Ceaucescu, un gars d’ici fier de son héritage huron du côté de sa grand-mère et, inoubliable, un Malien, Mamadou, vouant un culte à Alexandre le Grand. Et des collègues, ici et là, dont les paroles glanées font sourire, font réfléchir; philosophies du cru...
Lire la suite de cette critique parue le 12 décembre sur le blogue de la réalisatrice Stéphanie Lanthier