
De nos jours, l’industrie forestière ne se limite plus à la production de bois d’œuvre et de papier journal. Les forêts et leurs matières premières sont maintenant exploitées en tant que sources d’énergie renouvelable grâce à la biomasse forestière, formée de cimes, de branches, de feuilles et de racines d’arbres. Toutefois, certains résidus récoltés pour créer ce type d’énergie ont des rôles écologiques importants dans les écosystèmes forestiers, et il peut être délicat de les retirer. Afin d’assurer une production de bioénergie durable, le Service canadien des forêts (SCF) de Ressources naturelles Canada (RNCan) surveille les effets des récoltes plus intensives de la biomasse forestière sur la santé de nos forêts.
Cependant, la récolte massive des résidus forestiers n’est pas nuisible pour tous les sites forestiers. En fait, la plupart des sols ne sont pas sensibles à une récolte intensive et ne sont pas affectés, alors que certains sols auront une sensibilité plus forte.
Par exemple, au Québec, dans certains peuplements de la forêt boréale, notamment de pin gris sur sable grossier et pauvre, la récolte de l’arbre entier (tronc, branches, houppier et feuillage) réduit les réserves d’éléments nutritifs du sol et la croissance de la régénération, tandis que la récolte du tronc uniquement ne semble pas problématique. Voilà pourquoi il est primordial de connaître la sensibilité des différents types de sols pour effectuer des récoltes non nuisibles aux forêts.
Lire l'article d'Emmanuelle Brière paru en février 2011 sur le site de Ressources Naturelles Canada