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mardi 4 janvier 2011

Quand les titres gaziers et pétroliers nuisent aux aires protégées

Un corridor de forêt a été déboisé à des fins de prospection par les gazières et les pétrolières.
L'objectif qui consiste à créer au Québec 12 % d'aires protégées d'ici 2015 risque d'être compromis par la ruée vers le pétrole et le gaz de schiste.
Jusqu'à présent, le gouvernement a consenti la presque totalité du sud du territoire à des fins de prospection par les gazières et les pétrolières.
En Gaspésie, Judes Côté, du Comité de protection des monts Chic-Chocs qui veut convertir une partie de la réserve faunique de Matane en aire protégée, a découvert qu'un véritable corridor avait été déboisé à ces fins. En fait, des titres d'exploration ont été accordés pour l'ensemble de ce territoire par le gouvernement du Québec, et ce, sans aucune consultation publique.
Avec la course au gaz de schiste, 26 compagnies se partagent les droits d'exploration qui ont préséance sur tous les autres règlements municipaux.
En Gaspésie, le gouvernement a consenti la presque totalité du territoire à des fins de prospection par les gazières et les pétrolières.
Selon Louis Bélanger, spécialiste de la conservation à l'Université Laval, la situation actuelle constitue un « frein absolu à la création d'aires protégées ».
S'il veut augmenter la superficie des aires protégées, Québec devra négocier pour reprendre une partie de ces droits. Ce fut le cas en 2006 lors de la création du parc national du Lac-Témiscouata. Il a fallu verser 100 000 $ pour qu'une pétrolière abandonne un seul de ses droits.
Le président de Pétrolia, André Proulx, affirme qu'il n'est pas question de toucher aux droits qui ont déjà été accordés. Il précise que jusqu'à présent 35 millions de dollars ont été investis afin de « vérifier c'est quoi le potentiel qu'il y a en dessous ».
Une nouvelle loi sur les hydrocarbures sera présentée à l'Assemblée nationale au printemps prochain. Pour l'instant, rien n'indique que les droits d'exploration pétrolière seront remis en cause.
D'après Gilbert Bégin
Lire cet article paru le 18 décembre 2010 sur le site de Radio-Canada