Les produits à valeur ajoutée, comme les poutres lamellées collées ou les nanofibres, peuvent sauver l’industrie forestière et maintenir des emplois selon une étude publiée par le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (Cirano)Le Cirano croit que le gouvernement doit investir dans la recherche et développement plutôt que de verser des aides financières épisodiques aux industriels du secteur forestier. «Actuellement, on maintient à flot des entreprises qui ne sont pas viables», exprime Mathieu Laberge, économiste au Cirano, soulignant que plusieurs producteurs de papier journal et de bois d’œuvre utilisent des procédés de fabrication désuets.
Depuis quelques années, certains fabricants de bois ont du succès avec les poutres lamellées collées, un nouveau produit employé dans la construction d’immeubles non-résidentiels à ossature de bois.
«Il faut trouver de nouveaux débouchés pour maintenir des emplois», affirme Mathieu Laberge, dont l’étude souligne que les nouveaux produits développés par l’industrie du bois ont généré une hausse de livraisons de 2,3% et une progression de la valeur ajoutée de 6,1% par année depuis l’an 2000.
Le rapport du Cirano propose également des solutions pour relancer le secteur des pâtes et papiers, en crise depuis que la production de papier journal a chuté influencé notamment par la baisse des ventes de publicité.
Des usines de pâtes et papiers pourraient, par exemple, être transformées en bioraffineries où des résidus de bois seraient utilisés pour fabriquer des nanofibres –issus de la fibre du bois- qui peuvent entre autres être ajouté à la composition du plastique et dans la fabrication de pare-chocs.
