Québec 11 novembre 2009 — Le nombre d’étudiants en foresterie a dramatiquement diminué au cours des dix dernières années, ce qui cause un manque de main-d’oeuvre dans ce domaine. Dans certains établissements scolaires, on retrouve une dizaine d’étudiants seulement. L’Université Laval, la seule université au Québec à offrir ce programme, comptait environ 100 inscriptions par année, il y a dix ans. Cependant, elle n’en compte qu’une trentaine depuis trois ans. Même combat pour le Cégep de Sainte-Foy, passé d’une centaine à une quarantaine d’étudiants. Les cégeps en région ont aussi connu une baisse drastique, passant à dix inscriptions par année, voire aucune.
Mauvaise réputation
Une mauvaise perception du domaine forestier pourrait être à l’origine de cette perte de popularité. Selon Luc Bouthillier, ingénieur forestier et professeur titulaire en politique forestière et en évaluation environnementale à l’Université Laval, «tout le monde est convaincu que tout ce qu’un forestier sait faire, c’est couper des arbres». Pourtant, la foresterie s’intéresse à des enjeux «nettement au-delà de la fourniture de matières premières», a soutenu M. Bouthillier. Dans une idée de développement durable, le domaine forestier souhaite répondre «aux besoins présents, tout en minimisant les conséquences négatives pour le futur », d’après l’enseignant. M. Bouthillier ainsi que Jean Dunnigan, coordonnateur du département de technologies du bois et de la forêt au Cégep de Sainte-Foy, s’entendent pour dire que l’industrie forestière est perçue comme un domaine sans avenir, puisqu’on l’associe souvent au chômage et aux fermetures d’usines. Pourtant, selon Véronique Audet, responsable de promotion et l’information de la Faculté de foresterie, le taux de placement en 2007 était de 91 %. De plus, l’Ordre des ingénieurs forestiers prévoit trois fois plus de départs à la retraite dans les prochaines années, ce qui augmentera la demande d’emploi dans ce domaine.
Erreur boréale
M. Bouthillier et M.Dunnigan croient aussi que le film Erreur boréale, qui a maintenant plus de dix ans, y est pour quelque chose dans cette perte de popularité. Le film visait à dénoncer les abus de grandes compagnies du domaine forestier. En revanche, celle-ci a énormément évolué. «L’industrie forestière conventionnelle est en train de disparaître, mais il y en a une nouvelle qui est en émergence et nécessairement, on va avoir besoin de ressources», a précisé M. Bouthillier.
Laurence Roy-Tétreault
laurence.roy-tetreault.1@ulaval.ca
Cet article est paru le 11 novembre 2009 dans L'exemplaire l'hebdomadaire des étudiants en journalisme de l'Université Laval/Archives/Vol XVIII
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