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lundi 25 janvier 2010

Le temps de passer à l'action pour la biomasse

(La Tuque) Malgré les difficultés que l'industrie forestière vit depuis quelques années, les citoyens du Haut-Saint-Maurice n'ont jamais douté que l'avenir économique de la région réside dans la forêt. Plus précisément, par une vision de l'exploitation forestière que l'on appelle la «nouvelle foresterie».
Les organismes de développement économique de la Haute-Mauricie espèrent créer, en partenariat avec l'industrie de la forêt, ce qui permettra d'exploiter la biomasse forestière. Ainsi, le Haut-Saint-Maurice deviendrait une véritable bioraffinerie régionale. Ce nouveau créneau industriel aidera cette région à se démarquer par son innovation. «Nous voulons être les premiers dans quelque chose», souligne la commissaire à la diversification économique de la municipalité de La Tuque, Anne Vadeboncoeur.

Il est possible d'extraire toute une gamme de produits à partir de la biomasse forestière, c'est-à-dire les résidus de coupe, les branches, les copeaux, l'écorce, etc. Les bûches énergétiques et les granules qu'on en retire sont des combustibles à haute teneur calorifique. Il est également possible de produire des biogaz à partir de la biomasse forestière. Grâce à la pyrolyse, une technique de décomposition d'un produit organique par une source de chaleur sans flamme, on peut extraire un bon nombre de sous-produits à partir de ressources autrefois laissées de côté par l'industrie.

Il n'est nullement question ici de construire une énorme raffinerie. «Dans la nouvelle foresterie, c'est de petites unités qui vont créer quelques emplois par site. Il est possible que nous ayons un jour 7-8 petites bioraffineries qui développent des produits différents», soutient Marco Lethiecq, directeur de la Société d'aide au développement des collectivités du Haut-Saint-Maurice (SADC). De plus, les organismes de développement économique de La Tuque envisagent de chauffer les bâtiments municipaux et gouvernementaux avec une chaufferie alimentée par la biomasse comme l'est actuellement l'hôpital d'Amqui en Gaspésie. Ainsi, le centre de santé, les écoles et l'hôtel de ville ne seraient plus dépendants du gaz naturel. «Avec le projet de bioraffinerie régionale, on vise, par la même occasion, l'autonomie énergétique régionale. C'est l'occasion de prendre un virage vert. Voir comment peut-on se positionner vis-à-vis les crédits de carbone», explique Mme. Vadeboncoeur.

Les entreprises seront soutenues
Anne Vadeboncoeur invite les industriels de la région à s'interroger sur la façon de rentabiliser la biomasse. «Les entreprises de notre territoire pourraient explorer de nouvelles avenues en lien avec ce qu'elles font déjà. Par exemple, il y a des propriétés antioxydantes dans l'écorce d'érable rouge que les entreprises peuvent extraire et vendre», explique-t-elle. Lors d'une rencontre avec Le Nouvelliste, Danielle Rémillard, directrice générale du Centre local de développement du Haut-Saint-Maurice, Marco Lethiecq, directeur de la SADC du Haut-Saint-Maurice (SADC) ainsi que Anne Vadboncoeur de la municipalité de La Tuque ont affirmé que leurs organismes sont prêts à soutenir les entreprises intéressées par la transformation de la biomasse forestière.

Lire tout l'article de Gabriel Delisle paru dans Le Nouveliste le 21 janvier 2010.
Un technologue forestier c'est un technicien forestier de formation collégiale (DEC) qui comprend notamment des compétences en cartographie numérique, gestion de personnel, gestion de projet, GPS, photointerprétation, écologie et en langue.