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mardi 2 février 2010

Les États-Unis, sauveurs de nos forêts

 
Selon Yves Bergeron, c'est surtout la certification du bois aux États-Unis qui a contribué à l amélioration de la forêt québécoise. (Photo La Frontière, le citoyen sur Canoe.ca)
19 janvier 2010. Oubliez L’Erreur boréale et les pressions des environnementalistes. Si la forêt québécoise se porte mieux qu’il y a 10 ans, c’est surtout en raison des acheteurs de bois aux États-Unis.
C’est ce que fait valoir Yves Bergeron, titulaire de la Chaire en aménagement forestier durable de l’UQAT, dans une entrevue publiée dans l’édition de février du magazine L’Actualité.
Le poids de la certification
Depuis 2005, le bois vendu chez plusieurs détaillants aux États-Unis, dont le géant Home Depot, doit être certifié. Autrement dit, il doit provenir de forêts gérées selon des normes environnementales beaucoup plus sévères et contraignantes que celles actuellement en vigueur au Québec. Et pas question de tricher. La vérification est effectuée par un organisme indépendant.
«Comme 80 % du bois québécois est exporté aux États-Unis, on comprend le poids d’une telle initiative. En fait, c’est bien plus la certification que toute autre pression qui a amené des changements au Québec», a confié le chercheur au journal La Frontière.
Plus sévère qu’au Québec
Selon M. Bergeron, le Québec traîne tellement de la patte que certaines compagnies, notamment Tembec, ont été contraintes de demander des dérogations aux normes présentement en vigueur dans la forêt publique pour être capables de se certifier selon la norme FSC, la plus rigoureuse du genre.
«Laisser sur place des bosquets d’arbres et des arbres individuels pour la faune, c’était jusqu’à tout récemment considéré comme du gaspillage. L’aménagement dans le respect des écosystèmes, ça ne disait rien à personne. Heureusement, ça devrait changer avec l’adoption du nouveau régime forestier», a rappelé le chercheur.
Et L’Erreur boréale?
Yves Bergeron ne tient toutefois pas à minimiser l’impact de L’Erreur boréale. «Le film de Richard Desjardins a quand même eu le mérite d’alerter la population sur la surexploitation des forêts et le manque de considération à l’endroit de leur aspect environnemental», a-t-il souligné.
Mais le film-choc a aussi fait fuir les jeunes de la forêt. «L’ancien recteur de l’UQAT, Jules Arsenault, disait toujours qu’on devrait être aussi fier de notre forêt que nous le sommes envers notre électricité. Richard Desjardins pourrait maintenant faire un autre film en ce sens. Parce que si on veut des changements, ça nous prend des jeunes avec des idées nouvelles», a fait valoir M. Bergeron.
Article dePatrick Rodrigue paru le 19 janvier 2010 dans La Frontière, le citoyen sur Canoe.ca
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Je vous propose aussi de lire une entrevue par Philippe Toussaint pour la revue L'Actualité du mois de février 2010 qui est maintenant disponible en kiosque.
Bonne lecture! JeanD