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vendredi 16 avril 2010

Les pins du Québec décimés

André Robitaille, technicien forestier
Photo: Sylvain Mayer
(Trois-Rivières) En 2006, le technicien forestier André Robitaille du Service d'arbres Robec, a eu le choc de sa carrière. Des centaines de tilleuls et de pins d'un âge vénérable constituant la forêt urbaine du cimetière de Forest Hill, près de l'UQTR, étaient en train de mourir à grande vitesse, infestés d'insectes ravageurs et perceurs.
Personne n'arrivait alors à expliquer la fulgurance de cet envahissement et le cimetière n'en était pas la seule victime.
André Robitaille constate en effet le même phénomène sur le terrain du poste d'Hydro-Québec à Shawinigan-Sud et au couvent Marguerite-Bourgeois, à Sherbrooke.
Tout récemment, le coupable a été identifié, mais le problème est loin d'être réglé pour autant. Si le printemps 2010 devait être aussi pluvieux que les trois années précédentes, André Robitaille craint que d'autres pins succombent au Québec, cette année, cette maladie étant exacerbée par les précipitations.
L'organisme qui s'attaque aux pins est le champignon Diplodia pinea, ou Sphaeropsis sapinea pour les intimes. Il affecte depuis quelques années un nombre important d'essences de pins à deux ou trois aiguilles, soit le pin sylvestre, le pin de montagne, le pin ponderosa, le pin rouge, le pin gris et le pin noir d'Autriche, qui est sans doute le plus vulnérable de tous. Le phénomène serait mondial, selon la littérature scientifique.
L'affaire Forest Hill fut le point de départ d'une longue enquête dans laquelle sont intervenus entomologistes, pathologistes forestiers et experts du Service canadien des forêts pour tenter de percer le mystère.
La Division des relevés et des diagnostics de la Direction de l'environnement et de la protection des forêts du ministère des Ressources naturelles et de la Faune s'est aussi penchée sur cette histoire.
En fait, la maladie avait été identifiée il y a cinq ans environ au Québec. Il semble que les changements climatiques ne soient pas étrangers à cette situation émergente, analyse M. Robitaille.
Lire tout l'article dans le nouvelliste du 12 avril 2010