Québec souhaite mettre à la disposition des industriels et des communautés plus de 72 000 tonnes de résidus de biomasse forestière. Le gouvernement a d'ailleurs lancé un appel de propositions pour l'utilisation de ces résidus. La biomasse forestière pourra être utilisée pour remplacer le chauffage au mazout ou pour la production d'électricité. Elle représente d'ailleurs un gain environnemental lorsqu'elle vient se substituer aux carburants lourds.
Québec en tiendra compte lors de l'attribution des contrats, d'une durée de cinq ans. Ce sont cependant les questions économiques qui pèseront le plus lourd dans la balance. En effet, les promoteurs devront démontrer que leurs projets sont rentables, qu'ils sont bien arrimés aux activités de récolte forestière traditionnelle et qu'ils permettront de créer des emplois.
« Le ministère, par l'entremise de ce programme-là, vise effectivement une diversification, vise une création d'emplois aussi et qui vient cadrer finalement avec le projet de pouvoir être un peu plus autonome au niveau énergétique », explique Céline Otis, conseillère en communication au ministère des Ressources naturelles.
Des groupes environnementaux avaient d'ores et déjà exprimé des craintes quant aux répercussions de la récolte de la biomasse forestière sur l'acidification des sols.
Or, dans la région comme ailleurs, de 30 % à 50 % des résidus ne seront pas récoltés. « Il y a des secteurs qui ont été retirés du calcul, comme par exemple où il y avait des sols qui sont minces, qui sont humides sur la Côte-Nord, dans les secteurs où il y a des pentes qui sont plus fortes. Donc, ce n'est pas dans l'ensemble du territoire où il y a effectivement des activités », tient à préciser Mme Otis.
Les promoteurs ont jusqu'au 20 novembre prochain pour peaufiner leur projet d'utilisation de la biomasse forestière.
Information de Radio-Canada parue le 16 septembre 2009
Photo Radio-Canada
