(Photo Lucie Charest)
Daniel Barrette, président de l'Agence de forêt privée du Témiscamingue
L’Agence de forêt privée du Témiscamingue craint que les 20 % des coûts d’aménagement assumés jusqu’à maintenant par l’industrie ne soient pelletés dans la cour des propriétaires à l’été 2010. Cette question a longuement été discutée lors de la dernière rencontre du conseil d’administration de l’organisme le 18 mars.Daniel Barrette, président de l'Agence de forêt privée du Témiscamingue
«Le Conseil de l’industrie forestière du Québec veut arrêter de payer 20 % des coûts pour aménager les forêts privées, a informé Daniel Dufault, secrétaire trésorier de l’Agence lors du conseil d’administration. Depuis 1995, le ministère des Ressources naturelles (MRN) assumait 60 % des coûts, l’industrie 20 % et les propriétaires 20 % pour les travaux de préparation de terrain et de reboisement.»
Un comité évaluera les différentes possibilités de financement. La décision finale d’exempter l’industrie ou non de sa contribution sera rendue par le MRN à l’été suite au Sommet sur la Forêt privée. «La proposition de faire payer 100 % du plan d’aménagement de sa forêt au propriétaire sera aussi évaluée à ce moment», a poursuivi M. Dufault.
Craintes
L’Agence suit ce dossier de près car les décisions prises lors du Sommet pourraient avoir un impact majeur sur l’aménagement des forêts privées du Témiscamingue. Le territoire compte 1100 propriétaires et près d’une centaine effectuent des travaux chaque année. La contribution au Témiscamingue pour les propriétaires correspond actuellement à 3 % des coûts en vertu d’une entente avec l’Agence.
«Notre région serait particulièrement touchée par ces changements, a expliqué Daniel Barrette, président de l’Agence car le reboisement et la préparation de terrain représentent autour de 80 % de nos travaux d’aménagement. Ailleurs au Québec, ça peut jouer autour de 5 %. Le reste de leurs travaux se fait en sylviculture qui continuera d’être subventionnée à 100 %. Si les propriétaires de lots décident d’investir dans des REER au lieu de payer la part de l’industrie, on pourrait les comprendre.»
Lire cet article paru le 24 mars 2010 sur le site La Frontiere.canoe.ca